À Monplaisir, les habitants d’un immeuble de la cité Kalouguine ( de l’architecte Vladimir Kalouguine) vivent depuis la mi-octobre dans des logements glacials. Quatorze degrés dans le salon, douze dans les chambres : c’est dans ces conditions indignes que des familles, souvent modestes, tentent d’affronter l’hiver. Une situation révélée par Le Courrier de l’Ouest le 22 novembre, et qui illustre l’abandon flagrant d’un quartier déjà fragilisé.

Un bailleur social qui facture… un service inexistant
Pendant que les habitants grelottent, Podeliha continue d’encaisser 53 euros par mois pour le chauffage. Un prélèvement sans chauffage, sans explications, et sans perspective claire de retour à la normale.
Ce n’est pas un incident isolé : neuf immeubles de la cité, soit 220 logements, alertent régulièrement sur des problèmes graves, sans obtenir de réponses. Le silence du bailleur devient assourdissant.
À deux pas d’une centrale flambant neuve
Ironie supplémentaire : le quartier est relié à la nouvelle centrale à chaleur inaugurée en 2023, censée fournir une énergie fiable à plus de 2 400 foyers. Pourtant, dans la cité Kalouguine, des enfants dorment en sweatshirts et des personnes âgées s’enveloppent sous plusieurs couvertures. Une démonstration dramatique que les infrastructures ne servent à rien si la gestion suit un autre rythme que celui de la réalité.
Podeliha et Angers Loire Métropole pointés du doigt
L’absence totale de réaction d’Angers Loire Métropole, pourtant présente au conseil d’administration de Podeliha, interroge. Comment la collectivité peut-elle laisser des familles vivre dans ces conditions sans exiger une solution immédiate ? Cette inertie ressemble pour beaucoup à un abandon pur et simple.
La France Insoumise exige des mesures immédiates
Pour La France Insoumise, la situation n’a que trop duré : il faut rétablir le chauffage, cesser de facturer des charges indécentes et prendre des mesures d’urgence pour protéger la santé des habitants.
Les élus insoumis rappellent que le droit à un logement décent n’est pas une option mais une obligation.
Angers Populaire propose un changement de modèle
À l’approche des municipales de 2026, le mouvement Angers Populaire défend une reprise en main des biens communs. Leur objectif : reprendre le contrôle des services essentiels, garantir des interlocuteurs réellement responsables et mettre fin à la gestion opaque qui laisse aujourd’hui des familles dans le froid.
Pour eux, une ville digne commence par un logement digne. Et à Monplaisir, l’urgence est déjà là : rendre la chaleur aux habitants de Kalouguine.