Les Insoumis ont dévoilé ce vendredi le binôme qui mènera la liste Angers Populaire pour les municipales : Fabienne Allemandou et Arash Saeidi.

Fabienne Allemandou et Arash Saeidi Angers Populaire

À l’image du célèbre adage « Rien ne sert de courir, il faut partir à point », le mouvement a préféré bâtir son programme avant de trancher la question des candidatures. Dans les prochaines semaines, les Insoumis prévoient d’intensifier une campagne qui s’annonce particulièrement dynamique. Formés à l’école de Jean-Luc Mélenchon, ils en maîtrisent bien les codes. Une trentaine de militants étaient présents lors de la conférence de presse pour soutenir leurs deux chefs de file. Interrogé sur l’autre liste PS  Angers Demain, Arash Saeidi glisse malicieusement qu’il sera « prêt à accueillir quelques personnes sur la liste au second tour ».

Depuis plusieurs semaines, les Insoumis travaillent à un programme déjà bien avancé, dont les détails seront révélés en janvier lors de la présentation officielle de la liste.
« Nous avons rencontré les habitants dans les quartiers. Ces échanges nous ont conduits à lancer un appel pour constituer une liste d’Union Populaire à Angers. Plus de 250 citoyens ont exprimé leur volonté de s’impliquer », explique Fabienne Allemandou.

Le mouvement revendique un projet « en rupture avec la politique gouvernementale austéritaire », qu’il juge responsable de l’affaiblissement des services publics et de la précarisation des plus fragiles. Une rupture également avec la majorité menée par Christophe Béchu, qui appliquerait selon eux cette même ligne politique depuis près de douze ans. Santé, logement, coût de la vie, démocratie locale et urgence climatique figurent parmi les thèmes prioritaires.

Sur la santé, Arash Saeidi annonce la création de centres de santé et de maisons médicales :

« Nous voulons faciliter l’installation de professionnels de santé à Angers et renforcer notre collaboration avec l’hôpital afin d’améliorer la prise en charge. »
Il rappelle également le vote récent d’une loi par les Insoumis visant à rendre gratuits les parkings de tous les hôpitaux. « Il doit y avoir de la cohérence entre les décisions nationales et locales », insiste-t-il.

Concernant le pouvoir d’achat, Fabienne Allemandou se dit « indignée » :

« Beaucoup de gens n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois, c’est insupportable. »
Pour y répondre, Angers Populaire veut faire de la ville « une ville moins chère », notamment via la gratuité progressive des transports en commun, en commençant par les jeunes, les demandeurs d’emploi, les retraités et les personnes en situation de handicap. Les Insoumis souhaitent également rendre gratuites les fournitures et cantines scolaires, proposer des repas 100 % bio et locaux, et augmenter les places en crèche.

Le logement constitue un autre pilier du programme. Le mouvement défend un habitat « digne et accessible », lutte contre la spéculation immobilière et les loyers excessifs. « Consacrer la moitié de son salaire à se loger n’est pas normal. Nous augmenterons l’offre de logements sociaux de qualité, bien isolés et à prix raisonnables. »

La gratuité des transports doit également « donner un coup de pouce à tous » et encourager leur utilisation. Par ailleurs, la gestion de l’eau, considérée comme un bien commun, serait reprise en régie directe municipale.

Angers Populaire entend aussi renforcer la démocratie locale, soutenir le tissu associatif solidaire, culturel et sportif — jugé fragilisé par les choix de la majorité régionale, alliée du maire actuel — et donner davantage la parole aux habitants, notamment via des référendums d’initiative citoyenne. « Par exemple, un référendum pourrait être organisé sur la nouvelle Océane », avancent-ils.

Des Agoras seront mises en place dans tous les quartiers, et la liste sera composée à 50 % de militants, l’autre moitié étant ouverte aux citoyens.

Portraits des candidats
Fabienne Allemandou, 56 ans, a travaillé 25 ans comme cadre de l’Éducation nationale avant de se reconvertir en 2021 dans la transition écologique et l’éducation à l’environnement. Elle est aujourd’hui animatrice nature au Centre social de Brissac Loire Aubance et référente départementale de la France Insoumise depuis 2023.
Arash Saeidi, né en 1975 à Téhéran, a grandi en partie à Angers où il a étudié au lycée Henri-Bergson avant de poursuivre des études de droit à Lille. Chef d’entreprise et restaurateur, il a adhéré au Parti socialiste en 2007 avant de rejoindre Génération.s en 2018, puis La France Insoumise lors des élections européennes, où il figurait en 6 position sur la liste et a été élu député européen.

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