Un collectif d’habitant·es de Saumur est en train d’élaborer un programme politique afin de constituer une liste pour les élections municipales.
La liste Citoyenne d’Union Populaire revient sur les propos du Maire Jacky Goulet parut dans un article du Kiosque le 7 mai 2024, où il soulignait « Mon seul objectif est que ce quartier prioritaire n’en soit plus un à l’avenir et qu’il ne soit qu’un quartier de Saumur ».
Comment peut-on tenir de tels propos alors que les études de l’INSEE (source INSEE.fr) montrent que 43,3% des habitants de ces quartiers vivent sous le seuil de pauvreté (17,5% à Saumur , seulement 18% des ménages sont imposés (42,8% à Saumur), 60,5% de bas revenus (25,3 % pour Saumur), 21,9% de familles monoparentales (14,6% à Saumur), 11,9% sont d’origine étrangère (3,9% à Saumur).
Un taux d’emploi des 15-65 ans de 38% (57,5% à Saumur), le taux d’emploi à durée limitée est de 31% (20% à Saumur), avec d’autres indicateurs tout aussi défavorables.
Les projets réalisés (crèche, maison des sports de combat, pôle emploi, nouveau bâtiment de la SCOOPE) masquent mal l’absence de commerces de proximité, d’espaces publics communs favorisant le lien social, les activités de voisinage, d’espaces de jeux pour jeunes enfants, etc.
La suppression de l’appellation de quartier prioritaire aurait plusieurs conséquences importantes tant pour les habitants, que pour la collectivité de la ville de Saumur.
Cette suppression signifie que les quartiers ne figureraient plus dans la liste des QPV (Quartier Prioritaire de la politique de la Ville) définie par l’État.
Voici ce que pourrait impliquer cette disparition de l’appellation QPV à Saumur.
Financements et Subventions :
Disparition ou réduction des financements prioritaires de l’État ou de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) pour les projets d’amélioration (rénovation, équipements publics).
Les programmes de renouvellement urbain seraient donc beaucoup moins soutenus.
Dispositifs Sociaux et Éducatifs :
Moins d’aides renforcées pour l’insertion, l’éducation, la jeunesse. Disparition probable de certains dispositifs dédiés.
Fiscalité et mesures incitatives :
Les habitants et les entreprises ne pourraient plus bénéficier de certaines aides spécifiques ou d’exonérations réservées aux Quartiers Prioritaires, comme par exemple une Pépinière d’Entreprises.
Visibilité et priorisations politiques :
Les habitants de ces quartiers deviendraient moins prioritaires dans les choix et les orientations des politiques publiques locales et nationales avec le risque que les décisions soient moins ciblées et moins ajustées aux besoins spécifiques dans les domaines de l’éducation, l’emploi, l’insertion, la formation, le logement, la culture.
Nous proposons que le Chemin Vert et les Hauts Quartiers restent Quartiers Prioritaires afin d’améliorer et de continuer leur évolution dans tous les domaines précités.
Dans ce sens nous entendons donner la parole à la population de ces quartiers au travers d’un questionnaire en ligne mais aussi sur le terrain.