Il est légitime de se poser des questions. En novembre dernier, le seul vendeur de légumes avait quitté les lieux, remplacé depuis par un autre. Le vendeur de poissons a également disparu, laissant place à des tonneaux et des tabourets pour consommer des boissons. Récemment, le boucher a également quitté son poste. Des halles sans boucher ni poissonnier peuvent-elles encore être considérées comme des halles ?
D’autres commerces alimentaires persistent, mais l’ambiance n’est pas à l’euphorie.
Les commerçants qui ont renoncé peinaient à amortir des frais d’entrée trop élevés, et leur présence leur coûtait cher. Certains tentent de s’en sortir en augmentant leurs prix. Il convient de noter que les entreprises spécialisées dans la gestion des halles visent avant tout la rentabilité.
En novembre dernier, surpris par le faible nombre de visiteurs à 10 h 30, nous avons constaté que l’attractivité peinait à se mettre en place. Cependant, des clients sont arrivés vers 12 h 30 pour se restaurer, se partageant une part de pizza, de quiche, une galette ou une douzaine d’huîtres. En réalité, les halles se transforment progressivement en un vaste fast-food où l’on vient se restaurer le midi. Cela a conduit le directeur par intérim à déclarer : « Nous réfléchissons à l’orientation, nous avons sous-estimé la concurrence des marchés. » Cette orientation vers la restauration rapide le midi concurrence les restaurants traditionnels.
Il est surprenant de constater que la ville d’Angers a décidé de confier la gestion de ces halles à une société privée sans avoir réalisé d’étude de marché sérieuse au préalable.
Un commerçant de bouche rencontré en ville nous disait : « On ne m’a jamais proposé de venir, c’était une histoire de copinage. » Aux halles d’Angers Cœur-de-Maine, une réflexion est en cours sur l’évolution de ce lieu.
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La ville n’a pas pris la bonne décision en confiant ce dossier à une entreprise privée. Sur le plan économique ça ne tient pas. C’est jouable sous condition que ça reste gestion municipale avec des 90 % de commerces de bouche sans ou peu de restauration. Faites venir des producteurs, des marchands de poisson etc avec un tarif d’accès raisonnable ça changera la fréquentation.il faut dire aussi que la com est passée complètement à côté.