Dans le dernier bulletin municipal « Vivre à Angers », on y lit dans les tribunes réservées aux différents groupes : sous le titre « Ni extrême droite, ni extrême gauche. »
« Ceux qui appellent à tuer des policiers ne valent pas mieux que ceux qui appellent à tuer des étrangers. Nous considérons que l’extrême gauche est le meilleur carburant de l’extrême droite. » La majorité municipale est particulièrement inculte car l’extrême gauche n’existe pas. En effet, selon une décision du Conseil d’État du 11 mars 2024, ce dernier a considéré que le RN était classé à l’extrême droite, et a rappelé que LFI et le PCF étaient classés à gauche.
Par ailleurs il est inexact de sous-entendre que LFI appelle à tuer des policiers. Ce n’est jamais arrivé et LFI n’a jamais été condamné pour de tels propos.
La majorité municipale a perdu tout sens des réalités et de la mesure. On peut par ailleurs se demander si c’est le rôle d’un bulletin municipal (même en tribune libre) de diffuser ce genre de fausses informations.
Que dit la loi ?
Pour lutter contre le phénomène, la législation française a promulgué une loi « anti fake news ». Néanmoins, sa portée reste limitée puisqu’elle n’est applicable qu’en période pré-électorale pour concentrer les outils sur le vrai danger, c’est-à-dire les tentatives d’influencer les résultats d’élections.
Si un candidat constate la publication d’une fake news, il peut saisir le juge des référés. Ce dernier a alors 48 heures pour rendre sa décision, qui peut consister à faire retirer la publication en question de toutes les plateformes.
De son côté le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) peut également prendre des mesures à l’encontre des médias « contrôlés par un État étranger, ou placés sous l’influence de cet État” si ceux-ci diffusent délibérément “de fausses informations de nature à altérer la sincérité du scrutin”