Un article de Mediapart révèle de fortes tensions au sein de la coalition « Demain Angers », à la suite de la primaire organisée pour désigner le candidat de la « pseudo » gauche angevine.

La gauche dite « néolibérale » d’Angers – regroupant notamment le Parti socialiste, Les Écologistes, Place publique, Angers en commun (L’Après) et Angers coopérative – n’a pas souhaité d’alliance avec La France insoumise, conformément aux consignes nationales du PS, ni au premier ni au second tour des municipales.
Selon Mediapart, cette coalition a en outre choisi de laisser à l’écart l’Assemblée des quartiers, une fédération de personnalités et de structures issues des banlieues populaires.
Le média d’investigation rapporte également que des accusations de « bourrage d’urnes » visant les quartiers populaires ont circulé durant la primaire, avant d’être démenties. Toutefois, Mediapart souligne que « les relents xénophobes qui les accompagnaient polluent toujours la campagne ».
D’après nos informations, ces accusations, bien que démenties, continuent d’alimenter un climat de suspicion quant à la légitimité de la tête de liste, Romain Laveau.
Mediapart évoque aussi le cas d’Elsa Richard, militante écologiste et ancienne directrice de campagne de Romain Laveau. Elle considère la mise à l’écart de l’Assemblée des quartiers comme « une faute politique majeure » et a choisi de démissionner.
Mais le principal point de crispation concerne désormais la composition de la liste. Chaque composante de la coalition souhaite obtenir des places en position éligible. « Depuis l’élection de Romain Laveau, ils n’ont pas de programme et ne pensent qu’à la composition de la liste, chacun voulant tirer la couverture à soi », déplore un militant.
De son côté, l’autre gauche « authentique » angevine, représentée par La France Insoumise, revendique une démarche inverse : d’abord définir un programme de rupture face à la politique de Christophe Béchu, puis désigner les membres chargés de le porter.