La situation aux urgences adultes du CHU atteint un niveau critique. Depuis plus de dix jours, des patients — en particulier en attente de prise en charge psychiatrique — restent coincés dans les couloirs faute de lits d’aval disponibles. Une dérive inacceptable qui met en danger à la fois les patients et les professionnels.

Psychiatrie saturée, patients immobilisés, drame évité de peu

Depuis le 2 décembre, les équipes voient s’accumuler les patients dans les unités, incapables d’être hospitalisés faute de places. Le 11 décembre, 11 patients attendaient un lit en psychiatrie. Le 10 décembre, un incident grave a révélé à quel point le système est à bout : un drame a été évité de justesse.

À cela s’ajoutent des conditions de prise en charge indignes :

  • hospitalisation dans les couloirs du SAU,
  • retards de soins,
  • manque de surveillance générant détresse et danger,
  • violences envers le personnel — un aide-soignant a été frappé il y a quelques jours.

FO alerte depuis des mois : rien n’a changé

FO rappelle que ces problèmes ne sont pas nouveaux. Ils ont été documentés :

  • en CSE et en F3SCT,
  • dans une lettre ouverte adressée à l’ARS en avril 2025, signée par une centaine de soignants des urgences.

Un constat s’impose : la situation demeure identique, voire pire, et les premières victimes sont les patients.

Une décision incompréhensible : la direction veut fermer 4 lits en plein hiver

Alors même que le manque de lits provoque un engorgement permanent, la direction prévoit de présenter la semaine prochaine en comité social d’établissement la fermeture sèche de 4 lits d’hospitalisation post-urgences.
En plein hiver.
Alors que les urgences de la clinique de l’Anjou fermeront la nuit du 28 au 31 décembre, aggravant inévitablement la pression sur le CHU.

FO juge cette décision irresponsable et dangereuse.

Direction et ARS : ouvrir des lits, renforcer les équipes

FO rappelle qu’il est de la responsabilité de la direction et de l’ARS :

  • d’assurer un fonctionnement normal des services,
  • de garantir un nombre suffisant de lits,
  • de fournir les effectifs nécessaires : médecins, infirmiers, aides-soignants.

Cela commence par une mesure simple et non négociable : renoncer à toute fermeture de lits.

FO dépose un droit d’alerte et exige des mesures immédiates

Face à l’urgence, FO a déposé un droit d’alerte et demande :

  • l’ouverture immédiate de lits armés,
  • le renfort des équipes médicales et paramédicales.

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