Lors de ses assises la Loire-Atlantique sera au combat pour dénoncer la menace qui pèse sur les services publics de proximité 

Du 13 au 15 novembre à Angers, le Département du Maine-et-Loire accueille le 93e congrès des Assises des Départements de France. Des Assises de combat et de colère où la Loire-Atlantique continuera de dénoncer la situation anormale que tous les Départements de France subissent depuis la suppression en 2021 de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Il est important de rappeler que depuis trois ans les Départements ne disposent plus d’aucun levier fiscal direct et construisent leur budget dans un climat d’incertitude. Ils doivent assumer des décisions nationales soudaines, sans compensation. 

Alors que les Départements sont déjà souffrants, avec pour seul levier la restriction budgétaire, le projet de loi de finances du gouvernement pour 2025 demande 5 milliards d’euros d’économies aux collectivités. À l’échelle des budgets départementaux, cela représente une nouvelle ponction estimée à 2,2 milliards d’euros. Sur le budget du Département de Loire-Atlantique, c’est 150 millions d’euros à trouver pour équilibrer son budget 2025. 

Pour Michel Ménard, le président du Département de Loire-Atlantique : 

« Il est hors de question de rester spectateur de ces annonces scandaleuses et dangereuses pour tous les habitants que l’on accompagne. Malgré nos alertes depuis des mois sur les difficultés financières, l’État pousse à la mise à mort de missions confiées aux Départements, des missions pourtant essentielles de cohésion sociale, de solidarités humaines et territoriales. Il nous tend la hache pour supprimer à sa place les Départements. Il faut que chacun se rende compte que 150 millions d’euros cela correspond à l’ensemble des budgets que nous consacrons à la jeunesse, au sport, à la culture, à l’agriculture, l’éducation…. Devrions-nous tout arrêter ?! Que l’État nous le dise directement s’il veut sacrifier les politiques publiques des Départements, qu’il assume ses responsabilités. 

Les habitants et nos partenaires locaux doivent avoir conscience de la gravité de la situation si ces mesures venaient à se confirmer. Ainsi avec le président de Départements de France, François Sauvadet, nous adressons un courrier à l’ensemble des maires de Loire-Atlantique pour les alerter des conséquences lourdes qui vont les impacter directement. J’invite également les citoyens de Loire-Atlantique, les premiers concernés par ces mesures injustes, à dénoncer à nos côtés cette situation intenable. Il ne faut pas laisser ce projet de loi en l’état ! » 

 

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