500 personnes étaient présentes au meeting de la France Insoumise avec Ségolène Amiot, Manon Aubry et Manuel Bompard. Quel parti politique peut réunir 500 personnes à Angers en période non-électorale ? C’est un signe et Manuel Bompard n’a pas manqué de relever l’événement.
« Le monde ici ce soir à Angers c’est un signal et comme il y a des gens ce soir qui nous écoutent d’un peu partout en France, le signal qu’on a envoyé par notre présence nombreuse ce soir à Angers ce signal est le signal suivant : non rien, ni, les insultes, ni les procès médiatiques, ni les intimidations, ni les agressions rien ne nous fera baisser la tête, rien ne nous empêchera de défendre les positions qui sont les nôtres. Rien ne nous empêchera de continuer à porter la parole de la paix, rien ne nous empêchera de continuer à défendre l’unité du peuple. Voilà le message par notre présence massive ici à Angers, qu’on envoie aux quatre coins du pays. »
Ségolène Amiot députée de Loire-Atlantique, a mis l’accent sur les difficultés économiques des gens. « Comment je paye mon loyer ? Comment je paye ma facture d’électricité ou mes transports. C’est ce que l’on me demande quand on vient à ma permanence. Comment je boucle mes fins de mois quand le 10 du mois il n’y a plus rien sur le compte. On n’en parle pas dans les médias. À Nantes, le ticket de tram est à 2,50 euros, plus cher qu’à Paris. On a aujourd’hui 53 % des gens qui affirment ne plus faire 3 repas par jour, on a un étudiant sur 3 qui fait la queue à l’aide alimentaire.»
La députée européenne Manon Aubry a critiqué la politique d’Emmanuel Macron. « Plus 500 000 personnes sous le seuil de pauvreté depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir. Avec plus de neuf millions de personnes sous le seuil de pauvreté nous atteignons un record.
Elle a ironisé sur la promesse d’Emmanuel Macron d’interdire le glyphosate. Ce glyphosate qu'Emmanuel Macron disait en 2017 qu’il devait être interdit dans les 3 ans. Je suis au regret de vous annoncer que le glyphosate Emmanuel Macron a abandonné la bataille sur la scène européenne, parce que les lobbys ont une nouvelle fois fait la loi, le glyphosate va être de nouveau autorisé pendant 10 ans. Honte à ceux qui pourrissent notre santé, honte à ceux qui pourrissent nos vies. Nous allons continuer à mener ce combat sans relâche, pied à pied.»
Manuel Bompard revient sur les attaques incessantes.
« Depuis plusieurs années, c’est vrai plusieurs mois, c’est vrai, mais encore plus depuis plusieurs semaines et depuis plusieurs jours nous faisons l’objet de caricatures inacceptables. Nous faisons l’objet de procès médiatiques honteux, nous faisons l’objet de manipulations insupportables et ces derniers jours quand on nous dit que nous les partisans de l’unité du peuple, les partisans de l’égalité de tous les citoyens, quelque soit leur religion, quelque soit leur couleur de peau que nous qui nous sommes toujours battus pour l’unité de peuple que nous aurions eu quelques complaisances ou ambiguïtés que ce soit dans la lutte contre l’antisémitisme, c’est insupportable, et je veux dire ici que ce qui se pense clairement s’énonce clairement. Non, on ne lutte pas contre l’antisémitisme avec des antisémites. Non, on ne marche pas contre l’antisémitisme avec des antisémites. Non, on ne lutte pas pour l’unité du peuple, en substituant, un racisme à un autre. Non, on ne lutte pas efficacement contre l’antisémitisme en rendant responsables les musulmans de ce pays. Non, quand on lutte contre l’antisémitisme contre toutes les formes de racisme, on ne lutte pas contre l’antisémitisme en lui substituant toute autre forme de racisme, voilà ce que nous devons dire clairement mes camarades.
On ne marche pas pour la paix derrière une présidente de l’Assemblée nationale qui s’est rendue en Israël alors que les bombes tombaient sur les civils palestiniens pour dire que rien ne devait empêcher Israël de se défendre. Non on ne lutte pas pour la république pour les principes de la république, derrière un président du Sénat, Monsieur Gérard Larcher, la semaine même où le Sénat a voté la suppression de l’aide médicale d’État la semaine même où l’État où le Sénat a voté la suppression des APL et des allocations familiales pour des personnes qui ne seraient pas sur le territoire français depuis plus de cinq ans. Quand on reprend dans nos textes de loi, les principes qui ont été traditionnellement les principes de l’extrême droite, c’est-à-dire les principes de la préférence nationale, on met à mal les valeurs de la république. Donc on ne défile pas pour la république derrière un président du Sénat, qui accepte d’introduire dans le texte de loi immigration, des reniements comme ceci voilà ce qu’il faut dire pour que les choses soient claires. Je veux redire ici que jamais nous les insoumis nous accepterons de recevoir des leçons d’antisémitisme de la part d’un ministre de l’intérieur, Monsieur Darmanin, qui disait dans un livre, il y a quelques années qu’il fallait rendre hommage à Napoléon pour la politique qu’il avait faite à l’égard des juifs de France, et qu’on n’acceptera pas de recevoir des leçons d’antisémitisme, de la part, d’un président de la république, qui rendait hommage il y a quelques mois à Maurasse qui avait théorisé que le problème de la France, étaient les juifs de France, voilà ce qu’il faut dire de manière claire de manière franche, nous n’avons pas de leçons à recevoir du qui que ce soit dans la lutte contre l’antisémitisme.»
Le coordinateur de la France Insoumise est revenu sur les difficultés de la NUPES.
« Est-ce que parce que certains veulent renier le programme sur lequel nous avons fait campagne l’année dernière et sur lequel nous avons été élus, est-ce que pour ça, on devrait renoncer à une perspective de rassemblement d’unité autour du programme de la NUPES ? On va continuer à rassembler, on va faire en sorte que toutes celles et ceux qui veulent continuer à se battre pour défendre le programme de la NUPES, on puisse le faire tous ensemble. On va continuer à travailler au développement de cette union populaire et on ne sera pas seul à le faire. Je veux saluer ici le travail qui a été fait par les jeunes de la NUPES qui on fait un travail formidable pour essayer d’aboutir à un programme commun sur les élections européennes, qui nous ont présenté un document qui ont montré qu’on était en capacité de se mettre d’accord sur le programme, y compris sur les questions européennes. On nous disait, vous n'arriverez pas à vous mettre d’accord, etc. Je veux saluer ici aussi ces militants syndicalistes, militaires, associatifs, intellectuels, personnalités du monde, de l'art et de la culture, toutes celles et tous ceux qui veulent continuer à faire vivre cette démarche de l’union populaire.»
