À Angers, un groupe d’individus a été arrêté pour avoir agressé des passants à la fin du mois de janvier. Ces derniers ont été tabassés après avoir décliné l’invitation à réaliser des saluts nazis.
Dans la nuit du 17 au 18 janvier, au cœur d’Angers (Maine-et-Loire), un groupe d’individus intercepte quatre étudiants qui rentrent chez eux et les interroge sur leurs opinions politiques. L’un des jeunes répond à la question posée et reçoit immédiatement une gifle au visage.
Avant même de réaliser ce qui se passe, un autre étudiant est également frappé. « On nous a ordonné de faire le salut nazi sous peine de mort », raconte l’une des victimes à Ouest France. Nous avons tous refusé. » Cette version des faits a été corroborée par le procureur de la République d’Angers, Éric Bouillard, le 20 février.
Pommettes gonflées, hématomes, oreilles en choux-fleurs, bleus sur les jambes… Les jeunes personnes ont porté plainte au commissariat de police.
Trois des agresseurs d’extrême droite comparaîtront devant le tribunal correctionnel le 21 mai prochain.
Le maire d’Angers est resté bien silencieux sur ces évènements graves qui se passent dans sa ville.
Les Insoumis du 49 ont réagi dans un communiqué :
“Cette semaine, des étudiantes et étudiants ont été agressés dans la rue par un groupe de militants fascistes. Ces derniers ont tenté de leur imposer d’exécuter le salut nazi et, face à leur refus, les ont lâchement roués de coups.
Depuis plusieurs mois, nous constatons, partout sur le territoire, la recrudescence d’actes de cette nature, qui font peser sur notre pays un climat nauséabond rappelant les pogroms et les ratonnades d’autres époques. Cette montée de la violence est, en partie, alimentée par un discours politique gouvernemental qui attise les tensions.
Le ministre de l’Intérieur, le garde des Sceaux et même le Premier ministre semblent plus enclins à la clémence envers certains criminels qu’à la défense des jeunes militants de gauche ou des étrangers.
La responsabilité d’Emmanuel Macron est immense puisqu’il est à l’origine de ce gouvernement réactionnaire.
Ces discours nauséabonds, qui désignent toujours les mêmes boucs émissaires comme fauteurs de troubles, encouragent ce climat délétère et donnent à ces groupuscules d’extrême droite le sentiment d’agir en toute impunité. Ainsi, ils n’hésitent plus à terroriser celles et ceux qui ne pensent pas comme eux ou qui n’ont pas la “bonne” couleur de peau ou la “bonne” religion.
La France Insoumise du Maine-et-Loire apporte son plein soutien aux jeunes pris pour cibles par ces voyous.
Nous participerons, le 22 mars, à la grande manifestation contre toutes les formes de racisme qui se tiendra à Angers, aux côtés des associations, fédérations, organisations et partis engagés dans la lutte contre ces dérives inquiétantes.”