Le budget départemental 2025 du Maine-et-Loire, actuellement en préparation sous la présidence de Florence Dabin et en débat à partir de mercredi, suscite de vives inquiétudes. Avec un objectif affiché d’économiser 50 millions d’euros et un taux directeur de 0 %, les conséquences sur les services sociaux s’annoncent dramatiques. Un rassemblement avait lieu ce mardi devant le conseil départemental.

Un coup dur pour la Protection de l’Enfance

Malgré les discours de Florence Dabin sur l’importance de la Protection de l’Enfance, « les décisions budgétaires vont à l’encontre de ces déclarations » dénoncent les syndicats. En tant que présidente de l’Observatoire Départemental de la Protection de l’Enfance et du Groupement d’Intérêt Public national « France Enfance Protégée », « elle devrait être en première ligne pour défendre ces structures. Pourtant, les mesures annoncées inquiètent profondément les acteurs du secteur. »

Les premiers touchés par ces restrictions seront les enfants et leurs familles. « Les moyens alloués diminuent d’année en année, et ce sont les plus vulnérables qui en pâtissent », déplore Jean-Philippe Barlouis, du Syndicat départemental de l’Action Sociale FO.

Des professionnels à bout de souffle

La suppression des heures de vacation des psychomotriciennes et psychologues au sein de la Protection Maternelle Infantile (PMI) est un exemple frappant des économies réalisées au détriment des enfants. « C’est incompréhensible et désastreux, la prévention est essentielle ! », s’indigne Pascale Guiniec, de l’Union Syndicale Départementale CGT Santé et Action Sociale.

À la Maison Départementale de l’Autonomie, la suppression de postes vacants et les réorganisations successives fragilisent encore davantage les services destinés aux personnes en situation de handicap, toujours selon les syndicats.

Quant au Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille, la situation y serait alarmante. « Les foyers d’accueil sont saturés. On assiste à des scènes inimaginables : des enfants dorment sur des matelas à même le sol, faute de place », témoigne un professionnel du secteur.Une manifestation pour faire entendre la colère

Les 12 et 13 mars, le Conseil Départemental votera son budget primitif. Une fois de plus, l’action sociale risque d’être la grande perdante de ces arbitrages financiers. « C’est une fois de trop ! », dénoncent les syndicats CGT Santé-Sociaux et FO de l’Action Sociale.

Pour protester contre ces décisions jugées inacceptables, une grève et une manifestation sont organisées devant le Conseil Départemental, boulevard Foch à Angers. « Il est impératif que ces coupes budgétaires ne soient pas adoptées. Nous appelons tous les professionnels à faire entendre leur voix », insiste Sandra Moron, militante engagée.

Alors que les besoins augmentent, les ressources diminuent. Une équation qui risque d’aggraver encore davantage la situation des services sociaux et de l’enfance dans le Maine-et-Loire. La mobilisation des professionnels sera-t-elle entendue ? Réponse dans les jours à venir.

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