« La période que nous vivons nous remue toutes et tous. Je vois des élu·es, des militant·s de grande valeur arpenter les rues, les marchés, au nom d’une seule et même unité, celle du Nouveau Front Populaire. C’est enthousiasmant, ce que peut faire la gauche quand elle sent le poids de l’Histoire au-dessus d’elle, c’est désarmant même.

Angers : les Insoumis du Maine-et-Loire fiers du résultat

Dans le même temps, nous vivons des attaques sans commune mesure contre la gauche.

Le flot de paroles, l’information en continu, non plus seulement sur les chaînes d’information, mais aussi sur les réseaux sociaux, asphyxient la clarté de la pensée politique. Nous devons apprendre à faire avec, à retrouver cette clarté. Face aux citoyens et citoyennes, je sais que les débats sont âpres, parfois violents, nous le vivons toutes et tous, mais j’apporte mon soutien indéfectible à nos militant·es et candidat·es qui sont à l’heure actuelle sur le terrain.

Ce que j’ai entendu jeudi 20 juin en session de conseil régional sur les bancs de la droite et de la Macronie, ce que j’ai lu et entendu tout récemment de la bouche de soutiens ou de candidats de la droite ou du centre me choque profondément et devrait toutes et tous nous interroger sur notre rapport à la vérité, notre rapport aux réalités du champ politique et à notre responsabilité républicaine. Entendre à tort et à travers que le nouveau front populaire est l’alliance de la honte, l’alliance de la haine de l’autre, n’est pas à la hauteur des enjeux actuels. Que la droite s’évertue depuis des mois à renvoyer dos à dos le RN et la France insoumise est une stratégie malhonnête et mortifère. Créer de toute pièce des épouvantails pour cacher les échecs de la droite macroniste au pouvoir est une stratégie pitoyable.

Notre gauche n’est pas parfaite, loin de là, elle doit chaque jour remettre son travail sur l’ouvrage, se remettre en cause, et le nouveau front populaire en est un commencement. Mais elle a su à travers les décennies, prouver son attachement viscéral à la tolérance, à l’antiracisme, à la lutte contre l’antisémitisme, à la lutte contre toutes les formes de discrimination liées à l’orientation sexuelle ou au genre. Personne ne peut honnêtement remettre cela en cause.

Jamais la gauche n’a failli à tenir la digue républicaine contre les idées les plus nauséabondes de l’extrême droite.

Le jeu auquel jouent les soutiens de la Macronie et de la droite, à savoir de mettre un signe égal entre gauche républicaine et progressiste, et extrême droite, est le jeu le plus

dangereux qui soit, et ne repose que sur la plus profonde malhonnêteté. Il nous amène à ce que nous vivons aujourd’hui, une dissolution décidée en dépit du bon sens, qui apporte sur un plateau les clés de l’Assemblée nationale et de Matignon à celles et ceux que nous avons toujours, gauche et droite républicaine, combattu de toutes nos forces, en faisant fi, lorsque les enjeux l’imposaient, de nos différences politiques, car là était notre digue, là était notre héritage de résistance face aux idées fascistes.

Que Stella Dupont, Christophe Béchu pour ne citer qu’elle et lui, localement, s’abaissent dans leurs appels aux votes à utiliser cette stratégie mortifère, tout cela pour faire oublier le bilan désastreux de la Macronie plutôt que de faire bloc face à l’extrême droite, est une honte politique et un aveu d’impasse évident. A une semaine du 1er tour de cette législative inédite, c’est un appel à la dignité que je fais au camp de la droite et du centre républicain.

Nous aurons tout loisir de débattre de nos désaccords, indéniables et profonds, sociaux, économiques, écologiques, mais ne lâchez pas la digue que nous avons mis collectivement tant de temps à construire. Soyez de vrais républicains. »

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