L’élue d’opposition au conseil municipal d’Angers, Claire Schweitzer, a annoncé son départ de l’association Demain Angers à la suite d’un profond désaccord sur sa place au sein de la future liste municipale. Elle revendiquait une position éligible, comprise entre la 4e et la 8e place. Les partenaires socialistes et écologistes ne lui ont proposé que la 10e position, jugée insuffisante.

Depuis la primaire organisée en juin, les tensions se multiplient au sein de cette alliance bancale. De nombreux dysfonctionnements internes viennent fragiliser un rassemblement déjà qualifié par certains d’« alliance de bric et de broc ». Claire Schweitzer est notamment accusée par ses partenaires d’avoir contribué au climat de désordre.
L’élue conteste vivement l’éviction de son compagnon de la campagne, du conseil d’administration de l’association et de la liste électorale. Dans une déclaration relayée par Ouest-France, elle dénonce une décision qu’elle juge illégitime :
« Vous n’avez ni l’autorité, ni la légitimité pour le faire […]. Cette immixtion dans la libre désignation des candidats par une autre organisation politique est inacceptable. »
Les difficultés de Demain Angers ne s’arrêtent pas là. La directrice de campagne, Elsa Richard (Les Écologistes), a également quitté l’association, malgré son appartenance au même parti que Romain Laveau. Son départ fait suite au vote rejetant l’intégration de l’Assemblée des quartiers, révélant une nouvelle fracture interne.
Ancienne membre de La France insoumise, Claire Schweitzer n’a guère surpris les militants insoumis, qui voyaient dans cette issue un scénario prévisible. De leur côté, les Insoumis, confortés dans leur choix de ne pas participer à cette construction instable, poursuivent la préparation d’un programme de rupture pour Angers, fondé sur la clarté politique et l’ancrage populaire.