Ce matin 20 mars avait lieu un rassemblement des retraités place Bilange à Saumur pour dire que la ligne rouge est franchie et qu’il est temps d’agir. Comme partout en France, les retraités étaient dans la rue ce 20 mars.
« Cela fait plus d’une décennie que les retraité·es sont désigné·es comme responsables de tous les maux de la société.
Les stigmatiser devient un sport gratifiant pour les libéraux de tous poils qui ne supportent pas qu’il puisse y avoir des personnes considérées « improductives ». Eh oui, pour elles et eux, les personnes âgées ont un grand défaut : elles et ils sont à la retraite, vivent trop vieux et se soignent.
Tout est bon pour décrédibiliser voire humilier les retraité·es :
• Ils et elles coûtent cher à la société,
• Leurs dépenses de santé sont 4 fois supérieures à celles des plus jeunes,
• Ils et elles sont dangereux/ses sur les routes,
• Ils et elles sont plus souvent propriétaires que les autres ménages et économisent des loyers qu’ils accumulent sur leur livret A,
• Leur pouvoir d’achat est supérieur à celles et ceux qui travaillent, notamment les précaires,
• Ils et elles sont responsables de la dette et coulent le pays,
Cette démagogie ancienne, qui prend d’inquiétantes proportions, a permis au patronat et aux différents gouvernements, inféodés au monde de la finance, d’imposer diverses mesures contre les retraités :
• Suppression de la demi-part fiscale,
• Instauration de la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (Casa),
• Augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG) et instauration de plusieurs seuils,
• Désindexation des pensions sur la moyenne des salaires quand ce n’est pas leur gel pur et simple.
Désormais, la surenchère est de mise, il faut faire payer les retraité·es qui, selon le Premier ministre Bayrou, seraient responsables de la moitié du déficit de la France. Mais c’est oublier un peu vite les méfaits de la politique menée par le ministre, puis le président, Macron et ses gouvernements.
Pour l’Union confédérale des retraité·es CGT, c’est toujours NON à la réforme des retraites !
Les retraités ne sont aucunement responsables des dérives des finances publiques. Ce ne sont pas elles ni eux qui ont décidé :
• Les exonérations de cotisations sociales des entreprises de 85 milliards d’euros par an sans aucune contrepartie en matière d emplois, de salaires ou de conditions de travail,
• La suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF),
• La réduction du taux d’imposition des entreprises,
Le bilan est édifiant, la Bourse ne s’est jamais aussi bien portée, les dividendes versés aux actionnaires battent des records chaque année. En 10 ans, la fortune des milliardaires a augmenté de 439 %.
La réalité des retraité•es n’est pas celle que l’on veut bien nous montrer dans les médias: 2 millions de retraité•es vivent en dessous du seuil de pauvreté et 60 % touchent une pension inférieure au Smic. Les hausses annoncées des prix de l’électricité, du gaz, des cotisations mutualistes, des assurances et des produits alimentaires ne vont pas arranger les choses.
C’est la raison pour laquelle, l’Union confédérale des retraité•es CGT exige l’augmentation immédiate de 10 % de toutes les pensions et de 300 € du minimum contributif (Mico) et du minimum garanti. »