Le ministre de la Santé M. Frédéric VALLETOUX était ce vendredi en visite au CHU d’Angers accompagné de Christophe Béchu. Il venait officiellement inaugurer le bâtiment Terre et Maine. Il a été accueilli par les syndicats qui ont de nombreuses revendications qui ne sont pas réglées.
30 millions d’euros ont été investis dans le nouveau bâtiment Terre Maine qui accueillera 5 400 patients par an en médecine gériatrique.
Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du CHU d’Angers, a présenté, à Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, un plan de 850 millions d’euros sur 15 ans pour restructurer les urgences.
Pour le syndicat FO l’hôpital manque de moyens
Il vient en visite pour l’inauguration d’un bâtiment dont 20 lits sont toujours fermés faute d’infirmier(e)s en nombre, où des horaires dérogatoires en 12 heures risquent d’être mis en place pour pallier au manque de soignants. Une nouvelle opération de communication qui ne trompera personne. La politique du gouvernement pour la santé c’est la poursuite de décennies d’austérité, de quotas pour limiter le nombre de médecins et infirmiers formés chaque année qui organise la pénurie.
La Ministre du gouvernement Macron vient en visite au moment même où :
– L’hôpital manque de moyens. Rien que sur le CHU, 45 postes IDE sont toujours vacants. Les lits manquent pour hospitaliser les patients. Il manque des remplacements pour cet été ce qui amène toujours plus de week-ends supplémentaires et de modifications des plannings.
– Le secteur de la psychiatrie est mis à mal par manque de soignants et de lits.
– Le gouvernement veut imposer une réforme de la rémunération des fonctionnaires à l’automne. Cette réforme prévoit l’instauration de la rémunération au mérite et l’assouplissement des règles pour licencier les fonctionnaires. Cette réforme est une attaque massive contre notre statut.
– Ils remettent en cause les libertés démocratiques. Des soignants et militants syndicaux qui défendaient le maintien des urgences de Carhaix sont convoqués en ce moment en gendarmerie. Le droit de manifester est lui aussi remis en cause…
– Ce gouvernement s’attaque à la sécurité sociale, l’assurance chômage, le code du travail et notre statut.
Dans la fonction publique, nous ne voulons pas d’une rémunération au mérite, nous voulons l’augmentation générale des salaires, nous voulons des collègues en nombre et des moyens pour travailler !
Pour la CGT on est là devant une belle mascarade
Christophe BECHU connait bien la situation dramatique du CHU car, en tant que maire de la ville, il a été Président du Conseil d’Administration du CHU pendant des années.
Comme dans tous les hôpitaux, la pénurie de personnel est dramatique et, dans ce bâtiment inauguré aujourd’hui, ouvert depuis mars 2024, il compte déjà 30 lits fermés faute de personnels infirmiers ! Pour faire face à cette pénurie, le personnel de l’un des secteurs sera contraint de faire des journées de 12 heures cet été.
La Direction du CHU d’Angers, a multiplié les interventions dans la presse pour faire passer l’idée que tout va bien au CHU, grâce à « une activité forte et à des projets vivaces et novateurs » et dit que seuls 39 postes sont vacants. Selon elle, le CHU serait redevenu attractif sur le marché de l’emploi, elle annonce même un objectif de zéro poste vacant pour l’année 2024.
Ce n’est pas ce que nous retrouvons dans les services où les moyens humains sont insuffisants et les fermetures de lits se poursuivent faute de personnels.
Pour les hospitaliers la réalité c’est :
– Le travail en sous-effectif, les rappels à domicile, les changements de planning incessants, les heures supplémentaires, les journées de travail en 10 heures ou en 12 heures, le travail en alternance jour/nuit et durant la période estivale, les week-ends supplémentaires (entre 2 et 3 selon les secteurs), le travail passe à temps plein pour les collègues à temps partiel…
Nous constatons :
– 44,65 postes vacants d’infirmiers
– 3 postes vacants d’infirmiers de bloc 7 postes vacants de Kinés
Sans compter les manques dans tous les autres métiers allant du médecin à l’ouvrier qualifié.
– une augmentation de jours d’absence pour cause de surmenage, d’arrêt ou d’accidents de travail de+18% sur l’année 2022.
– Nombreuses heures supplémentaires sur les compteurs des salariés, en moyenne : 5,6 jours par agent
Une hausse du nombre de jours stockés sur les Comptes Épargnes Temps (CET).
Pour la CGT, des embauches massives sont urgentes pour remettre « de l’humain dans les services ! », l’arrêt des journées de travail en 12 heures, que ce soit de façon inopinée ou permanente ainsi que l’arrêt de l’alternance jour/nuit et la réouverture de tous les lits fermés.
Concernant les salaires, avec le gel du point d’indice, et l’inflation galopante, le niveau de vie des hospitaliers se dégrade et il est de plus en plus difficile de boucler les fins de mois.
La CGT revendique des augmentations de salaire significatives pour l’ensemble des personnels. NON A LA REMUNERATION AU MERITE !
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