Un projet de plateforme de ferroutage est sur les rails à Trélazé et à Saint-Barthélemy-d’Anjou, à proximité d’Angers (Maine-et-Loire). Ce projet est souhaité par le transporteur Ageneau, qui veut faire rouler ses camions sur le train. Soutenu par l’agglomération d’Angers, cette initiative devrait être réalisée d’ici 2027. L’État, la Région et SNCF Réseau participent également à l’établissement de ce terminal à proximité d’Angers.
Le site de ferroutage sera situé sur l’ancien site ardoisier de Trélazé et Saint-Barthélémy d’Anjou. Lors du dernier conseil d’Angers Loire Métropole des élus de Saint-Barthélémy d’Anjou et de Trélazé ont fait part de leurs inquiétudes sur la localisation du projet.
Jean-Jacques Peaud président de l’Association des Riverains du Parc des Ardoisières (ARPA) ne s’oppose pas au principe du ferroutage mais s’inquiète de la localisation.
« Comment accepter l’installation de voies de chemin de fer en plein milieu d’une zone verte, et à proximité immédiate de zones d’habitations ? »
– Alors que près de 16 000 véhicules empruntent quotidiennement la rocade, comment accepter une augmentation potentielle de 90 000 camions de plus par an ?
– Comment accepter l’installation de voies de chemin de fer en plein milieu d’une zone verte, et à proximité immédiate de zones d’habitations ?
– Comment accepter que soit menacée une exploitation agricole toute récente ?`
– Comment accepter qu’un site industriel se développe en plein milieu d’un parc tel que celui des ardoisières, espace naturel sensible, poumon vert de l’agglo ?
– Comment concevoir que des centaines de camions supplémentaires passent à proximité d’une zone de soins et d’hospitalisation ?
– Comment accepter toujours plus de difficultés de circulation et d’embouteillage ? »
La France Insoumise du Maine-et-Loire trouve l’emplacement inapproprié.
« Favorable au ferroutage, La France insoumise du Maine-et-Loire estime que l’emplacement est inapproprié.
Il est, en effet, essentiel d’évaluer les impacts environnementaux sur ce site qui abrite une biodiversité remarquable, avec une faune et une flore spécifiques à protéger. Il faut également évaluer les répercussions directes sur les riverains, augmentation du trafic routier, embouteillages, nuisances sonores et pollution. Ce sont près de 90 000 camions par an qui convergeront vers le site.
Malgré les assurances données, nous dénonçons le manque d’information et l’absence de concertation avec les acteurs concernés.
L’artificialisation croissante des 7 hectares où est implanté le groupe Ageneau, les risques d’effondrements accentués par l’intensification du trafic routier sur une carrière instable, illustrent nos inquiétudes.
L’enjeu économique constitue un autre point de vigilance. La rentabilité du projet semble se faire au détriment des finances publiques. L’étude de faisabilité diligentée par ALM a déjà coûté 550 000 euros.
La construction du rond-point demandé par l’entreprise Ageneau s’élèvera à 800 000 euros entièrement financés par la collectivité. Ce n’est pas aux citoyens de supporter les coûts liés à la décarbonation d’entreprises privées.
La France Insoumise 49 exige une transparence totale sur ce projet. Nous soutenons également l’association des riverains concernés ARPA.
Plus largement, nous nous tenons aux côtés des habitants de Trélazé et de Saint-Barthélemy-d’Anjou, soucieux de préserver leur environnement et le cadre naturel du parc des ardoisières. »
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